Après une année d’existence, quel bilan pouvez-vous dresser pour la marque Mihanta Cosmétiques ?
La marque est en train de prendre sa vitesse de croisière. J’ai récemment signé un contrat avec un distributeur. Cela me permettra d’avoir le temps de me consacrer exclusivement à la production, la création, la recherche et le développement. La distribution sera donc confiée à un spécialiste du secteur qui opère déjà dans l’exportation d’huiles essentielles et de produits artisanaux malgaches à forte valeur ajoutée.
Ces derniers temps, l’on a constaté un net regain d’intérêt pour les produits naturels et bio, aussi bien à Madagascar que les autres pays. Comment expliquez-vous ce phénomène ?
Les consommateurs et les utilisateurs ressentent le besoin d’authenticité. Dans le monde actuel. Il est devenu très Important de revenir à la source et aux pratiques qui ont contribué au bien-être de nos aïeux. Et c’est la valeur ajoutée que nous, Malgaches, possédons au fil de notre histoire et de nos traditions.
Comment analysez-vous l’essor et la croissance actuels de la cosmétique naturelle ?
Je pense qu’il y a vraiment une place pour la cosmétique de luxe naturelle à Madagascar. J’insiste sur cette notion de haut de gamme. À l’échelle mondiale, le marché est en plein boom. Pour Mihama cosmétiques. Je ne me suis pas contentée de copier les Européens, à travers de simples crèmes, lotions ou des produits habituels. J’ai vraiment affiché l’ambition de rester dans le rituel de beauté malgache par le biais de l’utilisation de masques en poudre ou de l’huile en massage. Les rituels traditionnels sont vraiment au cœur de la marque. Globalement, nous ambitionnons de devenir ambassadeurs de ce pays à travers les « trésors » naturels et culturels qu’il possède.
Dans quelles mesures Madagascar pourrait-il profiter de la vague mondiale des cosmétiques « bio » ?
Les opportunités existent réellement. La plu part des grandes marques viennent dans les pays africains ou ceux du Sud pour s’inspirer des traditions médicinales ou cosmétiques. Ces richesses sont littéralement « pillées ». Les ressources naturelles sont exploitées et exportées de manière brute, sans aucune valeur ajoutée pour le pays d’origine. Or, les consommateurs locaux, si je prends en exemple la situation dans la Grande ile, dépensent des fortunes pour se procurer des produits cosmétiques européens ou américains. Pourquoi n’exploiterions-nous pas nos richesses à travers nos rituels de beauté ancestraux ? Il nous incombe ensuite de les vendre et de les défendre à l’étranger. Les clients occidentaux ont envie d’authenticité, je pense que nous pourrions faire la différence dans cet aspect.
Dans ce sens, comment se présente la sante économique ne Mihanta cosmétiques ?
Il y a de belles perspectives. Le fait d’avoir confié à un spécialiste la partie « distribution » permettra à Mihanta Cosmétiques de se développer à l’étranger.
Quelles sont vos perspectives personnelles et qu’aspirez-vous pour la marque ?
Le développement et l‘accroissement de notre marché s’inscrivent en filigrane à travers une campagne marketing. Il faut également marquer la présence de la marque lors de salons importants à l’international. Nous aimerions être leaders dans le segment des cosmétiques malgaches de luxe naturel. Nous sommes déjà pionniers dans le soin et la cosmétique naturelle de luxe. Dans ce même esprit, pourquoi ne pas aspirer à prendre une place au niveau mondial ?
Aussi bien le secteur industriel que le monde économique en général ont constaté un léger mieux cette année, malgré de nombreux blocages. Que faut-il faire pour concrétiser les efforts de développement ?
Consommons malgache ! Il est triste de constater, par exemple, que ce sont plutôt les Européens et les étrangers qui sont les plus convaincus par les produits Mihanta Cosmétiques. C’est un trésor que l’on met à la disposition des Malgaches. Bien entendu, les trésors doivent être valorisées au prix qu’il faut. Néanmoins, pour faire bénéficier le maximum de personnes de nos produits, nous lancerons cette année de petits conditionnements de 10 ml qui équivalent à trois doses. Nous espérons que les produits soient accessibles au plus grand nombre.